le Shishi Gami

POINT DE VUE
de Etzay et Mokona :


Graphiquement, il n'y a strictement rien a dire (si ce n'est tous les détails que l'on n'a pas le temps de contempler!!).
De plus, l'animation est excellente et les rares scenes assistées par l'ordinateur sont discretes et très réussies. L'effet escompté est bien transmis !
Au niveau Scénario, on a tous été impressionnés, certes, nous étions éblouis par le visuel lors des premières diffusions (on l'a maté plusieurs fois en vo avant de s'attaquer au script de Sébastien), mais plus on avançait en lisant le script (tout en revoyant pour la nième fois la merveille), plus nous pleurions tellement nous sentions que nous avions été si aveugles devant une telle histoire !
C'est simple, juste après la fin du film, nous ne savions que dire ! Déjà que pour nous, Hayao Miyazaki était le pape, le dieu, le maître quoi ! vous pouvez imaginer ce que l'on pense de lui maintenant ! Qui d'entre nous ne peut resentir la douleur d'Ashitaka, mélée à son innocence et à sa mélancolie.
Ou de tomber aussi amoureux de San, Princesse des loups, "ni homme ni loup", qui au travers de la quête d'Ashitaka, se demandera simplement ce qu'elle est.
Et qui peut vraiment condamner Dame Eboshi!
Chacun d'entre nous se retrouve un peu dans chaque protagoniste. Nous ne pouvons que nous emouvoir du destin tragique de chacuns d'entre eux (n'a-t-on jamais vu les personnages de Miyazaki si adultes ...)
Le thème de la nature, toujours redondant chez Miyazaki, est abordé d'une toute autre manière dans ce film.
En effet, sa vision, toujours poétique, est beaucoup plus noire. La nature n'hésite pas à tout sacrifier plutot que de se faire exploiter par la société de l'homme.
Contrairement à Laputa, ou à Nausicaä, la nature ne reprend pas ses droits.
La Forêt du Shishigami, à l'image des Kodamas, disparaîtra progressivement. Mais la Nature donnera un dernière chance à l'Homme, maintenant seul maître de son destin.
On sent dans ce film que Miyazaki s'est reculé dans ses derniers retranchements. On se retrouve face à "cet ultime cri du coeur", Mononoke Hime.


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